Liliane Bordes
Artiste peintre plasticienne
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Critique de Francine BUNEL-MALRAS, Historienne de l’art
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Liliane Bordes a installé son atelier à Saint-Pierre-d’Autils en 2010. Forte de sa première expérience de décoratrice-étalagiste qui lui a permis de pratiquer la peinture de décors, puis de s’adonner en tant que peintre-muraliste à l’art de la fresque pour le décor urbain ou celui de châteaux-d’eau, elle décide en 2016 de se consacrer exclusivement à sa passion pour la peinture sur toile dans les grands formats qu’elle affectionne ; elle n’hésite pas à l’occasion de mettre son talent au service de la création d’affiches pour le théâtre.
Dès 1999, elle organise plusieurs expositions personnelles, et sa participation à de nombreux salons et expositions en France et plus récemment à l’étranger (2019 Pékin - début 2020 Cologne) a permis de mettre en valeur son art singulier et de lui apporter la reconnaissance par l’obtention de prix, comme le Prix Golden du 43ème Salon de Saint-Aubin-lès-Elbeuf en 2019.
Passionnée d’arts chinois et japonais depuis l’adolescence, Liliane Bordes s’inspire profondément de leur dépouillement pour sublimer ses sujets, voire les rendre intemporels en réduisant à l’extrême la représentation de l’espace dans lequel ils s’inscrivent. L’artiste nous éclaire sur les principes créateurs de son art : « L'invisible et l'intemporel résonnent en moi de façon intense. Cette présence silencieuse que je retrouvais hier chez Vermeer, Turner ou chez les peintres modernes tels que Hopper, Rothko, aujourd'hui chez Alexandre Holan, Serge Saunière, Christelle Labourgade et d'autres, fonde l'objet de ma recherche ». Ses « natures mortes » aux formes épurées sont esquissées adroitement dans des compositions harmonieuses et équilibrées, aux fonds tendant vers l’abstraction qui se jouent de la lumière, avec parfois des ombres portées, des clairs-obscurs ou des ajouts de petits éléments figuratifs complémentaires. Liant ainsi le motif à un environnement débarrassé de tout superflu, Liliane Bordes nous fait découvrir un monde sensible, revisité, apportant un sentiment d’apaisement qui incite à la contemplation, voire la méditation.
« Établir un pont entre le visible et l'invisible » est bien le but de l’artiste. La technique acrylique est parfaitement au point, et l’utilisation complémentaire de pastels gras ou secs selon le cas, ajoute à la douceur du rendu pictural. La palette variée privilégie dans chaque œuvre une tonalité dominante qui participe à la sérénité se dégageant de cette création, ajoutant à la simplicité tout à la fois charme discret, séduction et poésie.
L’univers pictural de Liliane Bordes illustre, dans un style minimaliste, subtil et réfléchi, la recherche de la pureté absolue dans ce qui nous entoure, dénué de tout artifice. Un œuvre singulier invitant à la quête de spiritualité.
Vidéos des expositions
P R E S S E
Participation au 43ème Salon
de Printemps
mai 2019 - Saint Aubin Lès Elbeuf
Critique d'Elisabeth Le Borgne concernant les 2 œuvres exposées à ce salon
De Liliane Bordes, un grand format très sobre, fidèle à ce qu’elle nous a montré précédemment. Un fond jaune-ocre, une nature morte (pichet et oignon), une table tout juste esquissée. Ce sont là les seules touches figuratives. Le reste de la toile, c’est-à-dire la partie la plus importante, est traitée de façon abstraite. Plus d’originalité et de finesse peut-être pour le n° 39. L’œuvre est plus claire, plus lumineuse aussi. Les fonds sont d’un beige rosé et la matière est travaillée de manière plutôt abstraite également. De rares éléments figuratifs pourtant : une belle coupe fine, un brin d’herbe sur lequel est venue se poser une délicate libellule colorée.
Prix Golden
Saint Pierre d'Autils : Liliane Bordes,
une oeuvre à méditer
Publié le 12/08/2018
Participation au 36ème salon
des œuvres sur papier
janvier-février 2019 - Caudebec Lès Elbeuf
Critique d'Elisabeth Le Borgne concernant les 2 œuvres exposées à ce salon
" Liliane Bordes nous propose deux œuvres très épurées, traitées de manière abstraite bien qu'elles conservent un côté figuratif.
Des dominantes bleues, grises et vertes pour "Intimité" où s'esquissent deux grandes jarres à l'aspect un peu granuleux, ocre pour l'une, blanche pour l'autre, baignant dans une sorte de clair-obscur.
Lumière orangée, intense, pour "Graal", un Graal orangé aussi, petit bol rond posé à même le sol. Des jeux d'ombres et de lumière ici encore. Une bonne mise en page et du beau travail pour l'ensemble."